Samedi 4 avril : vecors prise 1

    Au programme donc 900 à 1000 mètres de dénivelé, 15kms de montée. Mon vélo est maintenant mieux customisé et je n’ai plus de sac sur le dos. Youpi ! C’est la révolution.

    En route vers le vercors !
Grosse journée de route, une montée très abrupte (des passages à 12%).
Obligé de faire des pauses tous les kilomètres dans le plus dur de la montée.
Vers 3 h j’arrive enfin au pied de la route fermée qui l’est effectivement.

La route...

Du bois bloque et je dois porter le vélo. Au loin j’aperçois des plaques de neige.
Là, je commence à avoir un doute.
Est-ce que la route est pratiquable ? Il me reste encore pas mal de kms pour arriver jusqu’à l’ébouli.
Je ne suis quand même pas monté pour rien…
Et puis le gars qui m’a conseillé le chemin est quand même du coin, il m’aurait dit.

Alors je continue, j’évite les plaques qui finissent par ne plus être évitables.
Je pousse le vélo d’abord dans 5 cm puis 10 puis 20 de cette neige molle qu’on trouve au printemps (de la sluch pour les québécois).
A chaque virage j’espère puis je doute à nouveau. S’arrêter, réfléchir…
Je me donne encore 1 heure pour décider.
Je pars donc voir sans le vélo si la route est encore longue.
Je marche dans cette neige qui m’arrive jusqu’aux genoux.
J’espère et je doute pour finalement renoncer.

Je repars chercher mon vélo par un autre chemin (grosse erreur) qui me fait faire une bonne demi heure de détour. Après la journée que je viens de passer ça compte beaucoup…
Je redescend donc dépité mais conscient d’avoir pris des risques pour pas grand chose. Faut pas rigoler avec la montagne ! D’accord les enfants…
Ca m’a fait une excellente leçon.

Il se fait tard et je cherche un endroit où dormir. On m’indique un gîte où je ne trouve personne.
Finalement une madame de 60 ans m’accueille chez elle et son mari. Deux grands sportifs, amoureux de vélos. Quand je dis grand je pèse mes mots. La dame (Chantale) a fait, à 50 ans, 250 kms à travers le Vercors. Parti 2h du matin, rentré 20h et passé plusieurs cols. Intense !
Je me sens petit tout d’un coup…

Tous les deux sont adorables, j’ai l’impression d’arriver chez mes grands parents. Repas copieux et chaleur humaine. Mais vite il faut aller dormir car demain ils partent pour une ascension en ski (1600m de dénivelé en peau de phoque) à 6h du matin et moi je retente le Vercors par l’autre route.